Aujourd'hui le Wednesday 9 October 2024, 282eme jour de l'année

Cours forest, cours.

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Bonsoir.

[ITALIC]Je ne cesse de rêver en ce moment, c´est terrible…[/ITALIC]

Personnages : [ITALIC]Madame E.[/ITALIC], l´ex-prof de danse ; [BOLD]Lemec[/BOLD] : type ressemblant fortement a M. ; [BOLD]Forest[/BOLD] : moi-même.

J´étais dans ma chambre. Avec mon ex-prof de danse. A un moment je l´ai fuit. Jusque là son air démoniaque ne me dérangeait point jusqu´au moment où une mouche me piqua. J´ai couru. [ITALIC]Cours forest cours ![/ITALIC] Du plus vite que j´ai pu.

Je suis sorti de mon appartement, ai dévalé les escaliers, ouvert la porte de l´immeuble, pour finalement me retrouver sur une grande rue. La rue de Rome qu´on l´appelle.

Je pensais que Madame E. était restée dans ma chambre. Qu´elle m´avais laissée fuir. C´est étrange, parce que je sentais poursuivie, bien que je ne la voyais pas. Oh ! La voilà !

Je suis rue de Rome. [ITALIC]Cours forest cours ![/ITALIC] Je la sème. Madame E n´est maintenant plus qu´une grosse tête dépourvue de corps. On se croirait dans un jeu vidéo. Je cours, il y a des passants au passage. Oh. Un mec. Je fais marche arrière. LEmec.

– Je me fait poursuivre par une dingue, tu ne voudrais pas m´emmener chez toi ?

– Oui, ok, me répond-t-il d´une façon avenante.

Lui, c´était vraiment Lemec qu´il fallait que je trouve. Imaginez-vous, un type comme cela !

Puis on a couru ensemble. Je ne sais où. [ITALIC]Cours forest cours ![/ITALIC] On s´est retrouvé dans un endroit indescriptible… Avec de hauts buildings… Et un mur métallique, très haut et très lisse, que nous avons escaladé, comme si nous avions des appuis.
[CENTER][icon_question] [/CENTER]

Madame E. nous lorgnait d´en bas. Elle était furieuse que nous lui échappions. Mais, en même temps, qu´est-ce qu´elle nous enviait…

J´étais là-haut, avec Lemec. Lorsque Madame E. a rebroussé chemin, le rêve s´est terminé.

Honnêtement, j´ai une bête d´idée d´interprétation. Je vais être prise pour une folle, mais qu´importe. L´important est que ce soit [BOLD]cohérent[/BOLD].

[ITALIC][COLOR=blue][SIZE=1]Je médite un petit peu, et j´arrive…[/SIZE][/COLOR][/ITALIC]

[ITALIC][COLOR=blue][SIZE=1]Me revoilà… Je fus assez occupée ces derniers temps…[/SIZE][/COLOR][/ITALIC]

Pour pouvoir interpréter ce rêve, j´ai tout d´abord besoin de poser de contexte générale, tout en me servant de mes citations.
Notons que les mots que j´ai écrit sortent tout droit de l´impression que m´a donné mon rêve… [BOLD]Ils sont donc fondamentales à une bonne interprétation. [/BOLD]

"J´étais dans ma chambre. Avec mon ex-prof de danse. A un moment je l´ai fuit."
>>> Dans la réalité, je la connais depuis la rentrée scolaire. J´ai fais de nombreux cours [UNDERLINE]avec[/UNDERLINE] elle : "[BOLD]j´étais[/BOLD] […] [UNDERLINE]avec[/UNDERLINE]". Notons l´utilisation de l´imparfait, utilisé pour décrire une habitude, ou une action continuelle.
J´étais effectivement dans le cadre d´une habitude lorsque je prenais mes cours avec elle.

"A un moment je l´ai fuit. Jusque là son air démoniaque ne me dérangeait point jusqu´au moment où une mouche me piqua."
>>> "A un moment je l´ai fuit". Le verbe "fuir" est ici à prendre à son sens figuré. En effet, je l´ai [ITALIC]quittée rapidement[/ITALIC], mais d´une façon imagée. C´est comme lorsque vous quitter un travail. Soulignons que le verbe [ITALIC]fuir[/ITALIC] est étroitement lié au [ITALIC]danger[/ITALIC]. Nous y reviendrons un peu plus tard.
"A un moment" signifie ici brusquement ; en effet, l´idée de la quitter m´est brusquement venue. Ca n´avait pas du tout été prévu, mais c´est survenu d´un seul coup, à cause de [ITALIC]la goutte qui a fait déborder le vase[/ITALIC], soit ici la "mouche qui [me] piqua".
"Jusque là son air démoniaque ne me dérangeait point" : cela est tout à fait fidèle à la réalité.
Si l´on prend la seconde phrase en entier, on obtient, en paraphrasant, que son air démoniaque ne me dérangeait pas, que j´y faisais abstraction, jusqu´à que quelque chose vienne me réveiller.
>>> Tout à fait vrai pour la première partie. De plus, son aspect mauvais ne m´a [UNDERLINE]vraiment[/UNDERLINE] dérangée que le jour où il s´est retourné contre moi. Cette [ITALIC]aspect[/ITALIC] va bien plus loin que l´[ITALIC]aspect physique[/ITALIC], en fait. Bien que l´on trouve dans le dictionnaire [ITALIC]"Manière dont quelqu´un ou quelque chose se présente à la vue ; apparence, extérieur"[/ITALIC] cette aspect-là est son aspect intérieur, mais [ITALIC]rendue visible[/ITALIC] par sa [ITALIC]mauvaise langue[/ITALIC].
[BOLD]La parole qu´elle avait prononcé a été la goutte qui a fait déborder le vase. C´est pour cela que j´ai décidé de la quitter, du jour au lendemain.
[/BOLD]

¤¤ Ensuite, la notion de séparation, caractérisée par ma fuite est amplifiée : "J´ai couru […] du plus vite que j´ai pu."
>>> De la crainte est vraiment exprimée ici. [BOLD]Pourtant, je n´avais pas peur d´elle, mais peut-être de ce qu´elle est au fond.[/BOLD] Comme je l´ai précédemment évoqué, c´est son [ITALIC]aspect intérieur[/ITALIC] -m´ayant été révélé- qui a fait que je l´ai quittée.
Si l´on caricature, Madame E. apparaît comme étant une prédatrice, et Forest une proie, qui cours pour sauver sa peau, et se tirer des griffes du prédateur !
Pourquoi une représentation symbolique me direz-vous ? C´est qu´il y a une raison à cela. Nous y reviendrons un peu plus tard.

"Je pensais que Madame E. était restée dans ma chambre. Qu´elle m´avais laissée fuir. C´est étrange, parce que je sentais poursuivie, bien que je ne la voyais pas. Oh ! La voilà !"
>>> Ici, on a clairement l´image d´un prédateur qui surgit d´un seul coup, sans prévenir. [BOLD]Madame E. apparaît clairement comme quelqu´un de vicieux : "je me sentais poursuivie, bien que je ne la voyais pas". Il est important que le vice lui convient très bien dans la réalité.[/BOLD]
Voici un autre aspect de prédateur qu´elle dégage ; elle survient d´un seul coup, d´où ma surprise à la voir apparaître : "Oh ! La voilà !".

"Je la sème. Madame E. n´est maintenant plus qu´une grosse tête dépourvue de corps. On se croirait dans un jeu vidéo."
>>> [BOLD]Ma crainte est tournée en dérision. J´ai tellement peur, que je préfère me moquer de cette dernière et caricaturer la situation dans laquelle je me trouve[/BOLD]. Evidemment, c´est mon subconscient qui le fait, mais cela est révélateur sur ma personnalité de tous les jours.
—> [COLOR=#006600][SIZE=1]Madame E. est ici source d´épouvante. Sachez que dans la réalité, elle en terrorise certaines. Quand je vois ça sous mes yeux, je suis effarée…[/SIZE][/COLOR]

"Je cours, il y a des passants au passage. Oh. Un mec. Je fais marche arrière. LEmec.

– Je me fait poursuivre par une dingue, tu ne voudrais pas m´emmener chez toi ?

– Oui, ok, me répond-t-il d´une façon avenante.

Lui, c´était vraiment Lemec qu´il fallait que je trouve. Imaginez-vous, un type comme cela !"

>>> On comprend bien que là, j´avais besoin de quelqu´un. J´étais en train de fuir Madame E., cela était [ITALIC]bon[/ITALIC], mais [BOLD]j´avais besoin de quelqu´un[/BOLD] qui m´emmène [ITALIC]quelque part[/ITALIC], [BOLD]qui me donne refuge[/BOLD]. Il y a là, rue de Rome, des "passants", soit des gens qui me sont étrangers. Mais je reconnais Lemec, tout d´abord vaguement : "un mec". C´est par observation de son visage que ce dernier se définit peu à peu, et qu´il devient "LEmec". Notons qu´il paraît [ITALIC]plus qu´évident[/ITALIC] à mes yeux…
[BOLD]Notons que sans lui, je n´aurais pu me sauver, puisque ma fuite se serait vouée à l´échec : ainsi, au-delà d´être comme un auxiliaire, il apparaît comme étant un [ITALIC]sauveur[/ITALIC].[/BOLD]

[ITALIC][COLOR=#006600][SIZE=1][CENTER]Faisons un petite pause.[/CENTER][/SIZE][/COLOR][/ITALIC]

J´avais précédemment mentionné que Lemec ressemblait à M. Ce dernier est un type que j´ai rencontré dans un lycée -garçon fort sympathique- que je ne revois plus, étant donné que je ne retourne plus dans ce lycée. J´avoue que, parfois, je suis nostalgique quand je repense à lui…
Mon subconscient a fait d´une pierre deux coups : en plaçant M. entre tous ces "passants", il m´a d´une part donné l´envie d´aller vers lui, et d´autre part, m´a soulagée en me procurant une rencontre imagée avec ce type, qui, je crois, commence à me manquer. [4]

¤¤ [BOLD]Revenons à nos moutons.[/BOLD]

On pourrait également noter que celui que je qualifie de "[DU]mec qu´il fallait que je trouve !" et de "type comme cela !" a un double-sens. Il évoque d´une part le fait que Lemec me sauve, et d´autre part que M., dans un contexte amoureux, [couteau]

[COLOR=#FF0000][SIZE=1][CENTER]Non, je n´en parlerai pas.[/CENTER][/SIZE][/COLOR]

"Puis on a couru ensemble. Je ne sais où. Cours forest cours ! On s´est retrouvé dans un endroit indescriptible… "
>>> D´un côté, cette citation à l´air d´être tirée d´un roman à l´eau de rose… Mais le point le plus important est que la menace est toujours là. Lemec m´aide à m´enfuir, il prend donc par à ma peur. Concernant l’interprétation de "l´endroit indescriptible", elle viendra un peu plus tard…

"Et un mur métallique, très haut et très lisse, que nous avons escaladé, comme si nous avions des appuis."
>>> [BOLD]Je voyais le mur on-ne-peut plus lisse : il n´avais aucune rugosité. De fait, il est impossible de le gravir, et ce, d´y prendre appui. Cette escalade relève donc du miracle.[/BOLD]

"Madame E. nous lorgnait d´en bas. Elle était furieuse que nous lui échappions. Mais, en même temps, qu´est-ce qu´elle nous enviait…

J´étais là-haut, avec Lemec. Lorsque Madame E. a rebroussé chemin, le rêve s´est terminé."

>>> On comprend bien que Madame E., est "furieuse que nous lui échappions", d´avoir laissé d’échapper sa proie : comme tout prédateur qui se respecte. [BOLD]Mais ici, un autre aspect est dépeint : son envie. Notons que lorsque je suis en haut du building, je suis "très-haut", qui peut aussi s´interpréter en tant que [ITALIC]Très-Haut[/ITALIC].[/BOLD]
Madame E. aurait aimé y être, [BOLD]mais elle ne peut pas[/BOLD]. Ainsi, elle "nous lorgn[e] d´en bas". [BOLD]Notons que le regard en biais qu´elle lance fait preuve d´un certain orgueil[/BOLD] : c´est ainsi qu´elle est dans la réalité.
Au final, "Madame E. [rebrousse] chemin" et "le rêve [se termine]". [BOLD]Le rêve, ou [ITALIC]l´histoire[/ITALIC], se solde donc par la défaite de Madame E.[/BOLD]

[ITALIC][COLOR=blue][SIZE=1]Un petit instant…[/SIZE][/COLOR][/ITALIC]