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éléphant mourant

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bonjour,
pourriez-vous s’il vous plait m’aider à décrypter ce rêve ?

un éléphant est couché sur le flanc, en train de pourrir et de mourir
je ne sais pas comment le soigner, j’oublie de lui donner de l’eau
je me sens impuissante et coupable
je ne sais pas quoi faire
il me supplie de lui donner de l’eau (avec les yeux)
je me réveille

merci par avance
i*

iro Question répondue 6 septembre 2021

Bonjour E,

Merci de votre retour.

c’est très difficile de répondre sincèrement.
si je m’en tiens à la piste du corps :

En quoi mon corps est-il maltraité ? au présent, par la rigueur que je lui impose, j’ai le sentiment de le maltraiter, de le mettre à l’épreuve, d’éprouver sa résistance, par le jeûne, par la purge, par le sport (rien d’intensif cependant, mais ce sont des rituels exigeants, qui me pourrissent la vie, des obligations que je me fixe moi-même, comme si j’étais un adjudant-chef) ; j’insulte souvent mon corps également, je le méprise à cause du fait qu’il est faillible et informe (en tout cas il n’a pas la forme que j’attends qu’il ait), qu’il prend de la place, qu’il vieillit, qu’il a des exigences (manger, dormir etc.); je me cogne svt accidentellement et ça me donne le sentiment d’occuper trop d’espace et d’être maladroite. Mon corps est un poids et une entrave, c’est vrai. J’ai du mal à l’estimer. Il est rare que je l’oublie.

En quoi est-il esclave ? esclave de mon passé, de mes rituels, de ma tyrannie, et de ce que les hommes en exige (esclaves des efforts tjs insuffisants pour répondre aux exigences qui sont les miennes et celles des autres, c’est toujours en vain que je m’efforce d’en faire plus – mes capacités semblent très limitées quand je les mesure aux exigences d’autrui et aux miennes).

En quoi mon corps aurait-il de la mémoire? il se rappelle des affronts, des coups, des critiques, et surtout des périodes de découragement intense (scarifications par exemple), il reproduit parfois ou régulièrement des gestes, des maladresses, des blessures, des rituels, des violences (envers lui-même).

En quoi mon corps serait-il humilié ? humilié par ce que je lui inflige, mais que je ne parviens pas à séparer (comme si c’était très intriqué) de ce qu’on lui a infligé (des coups, des mises à l’épreuve, des moqueries).Je reproduis l’humiliation subie, je la prolonge.

En quoi mon corps serait-il comme un « éléphant » ? c’est une bête de cirque en somme. En principe, je devrais en prendre soin. J’essaye. Paradoxalement je fais tout pour qu’il ait l’air d’un cheval de concours (ce qui ne fonctionne pas) ou à tout le moins, l’air d’être domestiqué, maté, assujetti aux canons de beauté. Les canons sont très relatifs, en quoi est-ce beau d’être artificiel ? un éléphant est un animal sauvage, pas une bête ou un monstre de foire. De la même manière, l’état naturel sied mieux au corps et garantit, j’en suis sûre, une qualité de vie. Mais je n’y parviens pas (je ne parviens pas à l’affranchir, à le rendre libre). Je suis captive de cette condition, ou de ce conditionnement qui a été le mien (et qui l’est encore, sûrement).

Je pense que,comme un éléphant de cirque ou de zoo, mon corps est (ou a été) utilisé, contraint, asservi, qu’il porte des charges lourdes (il porte son passé par exemple, un passé trop lourd pour lui, encombrant). C’est mon sentiment. Peut-être qu’en effet, cet éléphant est mon passé.

je vous remercie
i*

iro Question répondue 1 septembre 2021
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