Aujourd'hui le Saturday 20 April 2024, 110eme jour de l'année

lavoir macabre

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Je ne parviens pas à donner un sens à ce rêve :
Il y a du soleil mais ce n´est pas l´été et je vais laver du linge blanc au lavoir sur les quais de la Loire. Cela se passe dans la ville où je suis née et près de laquelle j´habite encore.
Je porte une jupe longue et j´ai l´impression que cela se passe vers le XVIII e siècle car je suis sortie de la ville pour aller sur les quais. Il n´y a personne, pas une âme qui vive et j´arrive seule au lavoir qui est construit en pierre et protégé par un toit qui fait de l´ombre sur l´eau. L´eau est sombre du fait de la pénombre et je commence à battre le linge au bord. Mes mouvements agitent la surface de l´eau et des têtes de femmes décapitées remontent une par une à la surface. Je ne me souviens pas des visages mais il y avait des cheveux de différentes couleurs et je savais que c´étaient des femmes. Il y en a beaucoup qui remontent et je suis horrifiée.
La seule pensée qui m´effleure avant que je me réveille :
les femmes exécutées auraient dû être jetées dans la Loire et ce n´est pas normal que leurs têtes soient dans le lavoir. Je ne me demande même pas pourquoi elles sont décapitées mais pourquoi elles sont là; pourquoi on a souillé le lieu bien que les visages soient comme de la cire et qu´il n´y ait pas de trace de sang.

Dîtes donc, ces femmes sont féroces si vous les assimiler à des fauves !
Pour en revenir à mes têtes décapitées, je sais que j´ai décapité ma soeur mais je ne rêve pas de l´action, je considère que je suis la seule qui puisse être responsable et je m´attribue le crime.
Effectivement, des évènements graves m´ont marquée. Ne sachant pas comment faire face à cette situation et j´avais téléphoné à ma soeur qui elle m´avait encouragée à gérer seule le problème. Je lui en ai voulu et j´ai raccroché et appeler les pompiers.
Ce jour là ma vie a basculé et tout le monde, y compris mes voisins, m´a dit que j´avais fait preuve de sang froid et que j´avais fait exactement ce qu´il fallait. J´avais demandé conseil à ma soeur car elle est médecin et par la suite elle s´est sentie gênée de ne pas avoir mesuré le danger. Elle s´est contenté de me dire que j´avais sauvé ma vie et que c´était le principal mais si je l´avais écouté, je ne serais peut être plus de ce monde.
Dans cette histoire quelqu´un est mort, quelqu´un que j´aurais voulu sauver mais qui voulait que je le suive dans la mort. La culpabilité est là d´autant plus que dans la nuit qui a précédé cette journée, j´avais rêvé que j´étais dans le noir le plus total et que j´entendais des pleurs autour de moi sans savoir qui pleurait ni pourquoi. C´est une longue histoire. J´ai probablement mêlé mes sentiments de culpabilité à l´idée que si je ne suivais pas les avis de ma soeur, je me condamnais à devoir en payer les conséquences. J´aurais pu réussir comme j´aurais pu mourir. Quelques jours après ce drame, une pensée étrangère a surgi dans ma tête et m´a dit :
"qui te demande de te sacrifier, il n´y a que toi qui exige cela de toi, personne ne te le demande. Tu ne voulais pas ce qui est arrivé alors pourquoi veux-tu te punir en refusant la seule chose qui puisse t´aider. Personne n´attend cela de toi, il n´y a que toi …!" J´ai été sidérée et j´ai du faire une drôle de tête car ma fille m´a demandé "ça va maman, tu es sure que ça va parce que tu as l´air vraiment bizarre". A cet instant, ma vie a de nouveau basculé mais je vis quand même avec car mes enfants on perdu leur père dans ce drame et je dois les voir grandir avec ce chagrin.
Tout ceci pour dire que oui, l´angoisse, la hantise ou la culpabilité sont à la base de bon nombre de mes cauchemars quand j´en fait.

Re,

Au fait, pour mes fauves :

Cette nuit, un jaguar et un léopard, en équilibre sur le rebord des vitres du studio dans lequel je vis, les ont griffées, là où des humains auraient frappé à la porte. J´ai leur ai demandé : "qui vous êtes, vous ?" Le jaguar m´a répondu : "je suis un guépard", le léopard m´a répondu : "je suis un léopard". J´ai décroché mon téléphone, j´ai appelé le 17 (police secours) mais finalement, des personnes de la copropriété ont réussi à les faire fuir pendant que je parlais avec le policier qui était au bout du fil. Je me suis donc excusé auprés de lui de l´avoir dérangé pour rien et j´ai raccroché.

Il s´agissait de l´irruption, dans mon bureau, quelques heures après le début du récit de ce rêve sur ce forum, de deux femmes. L´une a la morphologie d´une panthère (celles qui vivent en afrique s´appelent des léopards). L´autre, comparée à la première, est maigre comme un jaguar et petite comme un guépard. Ce qu´il s´est produit ensuite était conforme au rêve (sauf que je n´ai téléphoné à personne). [icon_lol]
C´était encore un de mes rêves "préparatoires".

Bien amicalement,

Bonjour Elisac,

Pardon pour ma lenteur à répondre. [icon_redface]

1/ Vous avez rêvé d´avoir décapité votre soeur = action.
2/ Vous avez retrouvé sa tête dans votre haie = le souvenir de cette action vous reste présent à l´esprit d´où le sentiment de culpabilité qui en a très logiquement découlé.
3/ Ce sentiment de culpabilté fait naître en vous le désir de vous racheter une bonne conscience = "… j´étais consternée et prête à aller me dénoncer …"
4/ "… mes voisins qui savaient ce que j´avais fait, étaient plein de sollicitude à mon égard …" : Vous vous trouvez des circonstances atténuantes : elle n´a eu que ce qu´elle méritait, en somme. [icon_rolleyes]

"… je remarque qu´il n´y a personne car j´ai apparemment l´habitude de retrouver d´autres femmes occupées à la même tâche. …" : S´il n´y a personne, cela signifie que vous êtiez "seule", "isolée". [icon_rolleyes]

"… Je ne suis pas horrifiée que des femmes aient été décapitées car je sais qu´il y a des exécutions et que je n´y peux rien mais je voulais pas être confrontée à cette vision. …" : Vous savez, Elisac, je ne veux pas retourner un glaive dans la plaie béante de votre coeur, mais ces histoires de "têtes" de personnes victimes d´une mort violente, têtes à la vision desquelles vous ne voulez pas être confrontée, je crois que c´est simplement une référence à une expérience très traumatisante que vous avez "récemment" vécue. [icon_rolleyes]

"… Cela peut aussi avoir un rapport avec le fait de perdre la tête ou la faire perdre …" : C´est une bonne piste de réflexion, mais moi je fais une "fixation" sur la notion de "souvenirs".

Bien amicalement,

Merci Pacalou,

Effectivement, le symbolisme correspond bien à ma personnalité et mon besoin de solitude pour recharger les batteries. Je ne voyais pas le passé comme des têtes décapitées, pas plus que les souvenirs mais cela peut s´entendre ainsi d´autant plus que j´ai aussi rêvé que j´avais décapité ma soeur :je retrouvais sa tête dans ma haie, j´étais consternée et prête à aller me dénoncer alors que mes voisins qui savaient ce que j´avais fait, étaient plein de sollicitude à mon égard (pourtant je m´entends très bien avec ma soeur).
Pour ce qui est de la situation, je quitte la ville pour rejoindre le lavoir car c´est mon métier de laver le linge (dans mon rêve) et je remarque qu´il n´y a personne car j´ai apparemment l´habitude de retrouver d´autres femmes occupées à la même tâche.
Est-ce que cela pourrait aussi signifier que je me sens coupée de ma mémoire ?
Je ne suis pas horrifiée que des femmes aient été décapitées car je sais qu´il y a des exécutions et que je n´y peux rien mais je voulais pas être confrontée à cette vision.
Cela peut aussi avoir un rapport avec le fait de perdre la tête ou la faire perdre … Franchement, la décapitation même symbolique me dégoute. Bon we

Bonjour Elisac,

Hier, vous m´aviez parlé de "souvenirs" pour l´analyse de mon rêve, moi, je vous parle aujourd´hui de résurgences de l´inconscient et de désirs d´introspection.

"… Il y a du soleil mais ce n´est pas l´été …" : Vous voulez faire briller la lumière de la sagesse, de la conscience, de … dans votre esprit, sans pour autant l´embraser.

"… je vais laver du linge blanc au lavoir …" : La couleur blanche est la couleur de la pureté. Ici, vous voulez que cette pureté soit immaculée.

"… sur les quais de la Loire …" : La Loire est un fleuve, elle est donc un cours d´eau, laquelle, contrairement à celle des étangs ou des lacs, n´est pas stagnante. L´eau symbolise notre affectivité.

"… Cela se passe dans la ville où je suis née et près de laquelle j´habite encore. …" : Eventuelle référence au passé ou à la vie de tous les jours. Mais vu la suite, je dirais : référence au passé.

"… Je porte une jupe longue …" : Est-ce par pudeur ou dans un but de "dissimulation" que vous voulez "cacher" vos jambes.

"… j´ai l´impression que cela se passe vers le XVIII e siècle …" : référence à une situation ancienne.

"… car je suis sortie de la ville pour aller sur les quais …" : Démarche introspective. Je quitte le vacarme de la vie publique pour me rendre sur la rive de mon âme : "… Il n´y a personne, pas une âme qui vive et j´arrive seule au lavoir qui est construit en pierre et protégé par un toit qui fait de l´ombre sur l´eau. L´eau est sombre du fait de la pénombre et je commence à battre le linge au bord. …"

"… Mes mouvements agitent la surface de l´eau …" : En faisant remonter des souvenirs à la conscience, vous troublez la paix de votre âme : des têtes de femmes décapitées remontent une par une à la surface …"

"… Je ne me souviens pas des visages mais il y avait des cheveux de différentes couleurs et je savais que c´étaient des femmes …" : cheveux = tête = siège des pensées.

"… Il y en a beaucoup qui remontent et je suis horrifiée …"

"… La seule pensée qui m´effleure avant que je me réveille : les femmes exécutées auraient dû être jetées dans la Loire et ce n´est pas normal que leurs têtes soient dans le lavoir. Je ne me demande même pas pourquoi elles sont décapitées mais pourquoi elles sont là; pourquoi on a souillé le lieu bien que les visages soient comme de la cire et qu´il n´y ait pas de trace de sang. …"

Est-ce que quelque chose vous parle parmi mes commentaires ?

Bon week-end et faites de beaux rêves !

Bien cordialement,