Aujourd'hui le Friday 3 May 2024, 123eme jour de l'année

lavoir macabre

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Je ne parviens pas à donner un sens à ce rêve :
Il y a du soleil mais ce n´est pas l´été et je vais laver du linge blanc au lavoir sur les quais de la Loire. Cela se passe dans la ville où je suis née et près de laquelle j´habite encore.
Je porte une jupe longue et j´ai l´impression que cela se passe vers le XVIII e siècle car je suis sortie de la ville pour aller sur les quais. Il n´y a personne, pas une âme qui vive et j´arrive seule au lavoir qui est construit en pierre et protégé par un toit qui fait de l´ombre sur l´eau. L´eau est sombre du fait de la pénombre et je commence à battre le linge au bord. Mes mouvements agitent la surface de l´eau et des têtes de femmes décapitées remontent une par une à la surface. Je ne me souviens pas des visages mais il y avait des cheveux de différentes couleurs et je savais que c´étaient des femmes. Il y en a beaucoup qui remontent et je suis horrifiée.
La seule pensée qui m´effleure avant que je me réveille :
les femmes exécutées auraient dû être jetées dans la Loire et ce n´est pas normal que leurs têtes soient dans le lavoir. Je ne me demande même pas pourquoi elles sont décapitées mais pourquoi elles sont là; pourquoi on a souillé le lieu bien que les visages soient comme de la cire et qu´il n´y ait pas de trace de sang.

Dîtes donc, ces femmes sont féroces si vous les assimiler à des fauves !
Pour en revenir à mes têtes décapitées, je sais que j´ai décapité ma soeur mais je ne rêve pas de l´action, je considère que je suis la seule qui puisse être responsable et je m´attribue le crime.
Effectivement, des évènements graves m´ont marquée. Ne sachant pas comment faire face à cette situation et j´avais téléphoné à ma soeur qui elle m´avait encouragée à gérer seule le problème. Je lui en ai voulu et j´ai raccroché et appeler les pompiers.
Ce jour là ma vie a basculé et tout le monde, y compris mes voisins, m´a dit que j´avais fait preuve de sang froid et que j´avais fait exactement ce qu´il fallait. J´avais demandé conseil à ma soeur car elle est médecin et par la suite elle s´est sentie gênée de ne pas avoir mesuré le danger. Elle s´est contenté de me dire que j´avais sauvé ma vie et que c´était le principal mais si je l´avais écouté, je ne serais peut être plus de ce monde.
Dans cette histoire quelqu´un est mort, quelqu´un que j´aurais voulu sauver mais qui voulait que je le suive dans la mort. La culpabilité est là d´autant plus que dans la nuit qui a précédé cette journée, j´avais rêvé que j´étais dans le noir le plus total et que j´entendais des pleurs autour de moi sans savoir qui pleurait ni pourquoi. C´est une longue histoire. J´ai probablement mêlé mes sentiments de culpabilité à l´idée que si je ne suivais pas les avis de ma soeur, je me condamnais à devoir en payer les conséquences. J´aurais pu réussir comme j´aurais pu mourir. Quelques jours après ce drame, une pensée étrangère a surgi dans ma tête et m´a dit :
"qui te demande de te sacrifier, il n´y a que toi qui exige cela de toi, personne ne te le demande. Tu ne voulais pas ce qui est arrivé alors pourquoi veux-tu te punir en refusant la seule chose qui puisse t´aider. Personne n´attend cela de toi, il n´y a que toi …!" J´ai été sidérée et j´ai du faire une drôle de tête car ma fille m´a demandé "ça va maman, tu es sure que ça va parce que tu as l´air vraiment bizarre". A cet instant, ma vie a de nouveau basculé mais je vis quand même avec car mes enfants on perdu leur père dans ce drame et je dois les voir grandir avec ce chagrin.
Tout ceci pour dire que oui, l´angoisse, la hantise ou la culpabilité sont à la base de bon nombre de mes cauchemars quand j´en fait.

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