Dans le rêve, je me sentais humiliée, salie, comme si le couturier avait les mains pleines de terre -bon, encore, la terre, c’est soft. Et il avait cette attitude, ce regard en lui, que personne n’aurait souhaité croiser à moins d’en être terrifié à vie.
Si je devais transposer ça vers mon amie: une fois, je lui ai partagé des idées basées sur ma propre expérience que le monde d’aujourd’hui serait incapable de penser -je n’ai pas spécialement envie de m’y étaler, mais cela relève de l’image et de soin de soi- et elle a réagi comme souvent, pas convaincue, peut-être outrée, dans un ton moqueur et jugeur. J’ai compris là que j’aurais dû me taire mais cela m’a humilié et chagriné. Je me sentais dégoûtante et j’ai voulu me remettre en question, même si je n’ai à ce jour pas changé d’avis.
Vous parlez de la position dans laquelle je me suis trouvée dans le rêve?
Eh bien, ça semble à de la domination et quelque chose ‘qui me tiendrait’, ‘me mènerait’.
Par rapport à mon amie, je dirais que son attitude, ses paroles, faits et gestes à mon égard me tiennent, d’une manière telle que je devrais plus ou moins suivre son modèle; je veux dire, je ne peux pas m’exprimer librement. En fait, je me sens jugée. Et ce n’est pas pour se sentir libre.
Je ne pense pas qu’elle le fait exprès, bien sûr.
Le fait est que nous partageons peu, ou alors, souvent ce n’est pas ce qui me correspond (manger tout le temps au restaurant, sortir en ville au moins pour y être, faire attention à ne pas mal s’habiller, se maquiller trop, faire comme tout le monde, fréquenter des endroits ‘chics’, s’enfermer toujours au cinéma, trop parler sur les passants…). Ça devient trop sophistiqué pour moi.