Bonjour,
Vous êtes très mal placée pour me juger, d´autant plus que vos propos sont faux. Ce que vous me dîtes là, m´a déjà été mentionné par ma mère. Je réponds donc par la même réplique : Respecter quelqu´un qui ne se respecte pas lui-même est incompatible.
C´est mon père, donc je dois le respecter. Oui, cela m´a été mentionné par ma mère, je suis amplement d´accord. Mais il y a un problème avec le fond. Il ne tient pas le rôle de père. Il n´a aucune autorité. Il ne m´a jamais éduquée. Il ne m´a rien appris. Tous mes souvenirs d´enfance sont avec ma mère. Mon père ne constitue rien. Je ne le juge pas, je relate des [BOLD]faits[/BOLD]. Voici un exemple : Un jour d´hiver, je suis sorti dans la rue avec lui. J´avais quatre ans. J´ai mis un T-shirt. Dehors, je grelottai de froid. Il était avec moi. C´était comme si il ne l´était pas.
Un autre exemple dans les devoirs. En enfant bien élevée je lui présentais mes devoirs finis. A chaque fois, il me les redonnaient sans rien dire. Naïve, je pensais alors que tout était bon, et rangeait mon cahier, jusqu´au jour où par un brise de perfectionnisme j´ai voulu vérifier après lui. Je me suis rendu compte que tout était faux. C´était des calculs. J´étais en ce1. Il était comptable.
Il ne supportait pas jouer avec moi également. Pourquoi faire une enfant si on n´est pas capable de supporter ses faits et gestes ?
Il y a beaucoup d´exemple de ce type qui relèvent de la lèse d´éducation. Ma mère travaillait beaucoup, je vivais alors son départ, chaque matin, comme un déchirement. Il n´y avait qu´avec elle que je me sentais en sécurité, avec un "parent". Aujourd´hui il n´est pas étonnant que je sois en rogne.
J´ai pas conséquent toujours grandi en déséquilibre, qui ne cessait de se prononcer avec les années. Je pourrai vous citer d´innombrables moments vécus donnant toujours le tort à celui qui tient le titre de mon père, mais il est plus commode d´y couper court.
Lorsque j´entends tout les jours des plaintes, des mensonges, que certaines scènes se passent sous mes yeux, que je distingue des simagrées, je ne peux m´empêcher de m’immiscer dans la relation qu´entretiennent mes parents. La situation est devenue trop alarmante. De plus, ce sont les faits qui se présentent à moi, en aucun cas j´ai joué un rôle d’enquêtrice.
Selon moi il s´agit de compassion et de défense à l´égard de ma mère, qui a beaucoup trop subit. Je le conçois, traiter mon père casi comme un ennemi est bouleversant et irraisonnable. J´ai grandi de travers. Mon père ne tient pas son rôle de père, il le rejette, presque. Autant défendre les plus faibles…
"Vous ne connaissez pas votre père réellement parce que vous ne voulez pas le connaître." Vous avez amplement raison sur cet-argument là. Mais il me paraît inutile de vouloir connaître une personne qui se cache elle-même, qui ne souhaite pas communiquer et qui est stérile à mon égard.
"Vous devez savoir que l´image du père a un rôle important dans le choix du futur compagnon dans la vie d´une femme…" Oui, je sais. Mais il n´y a pas à s´en faire, je n´ai pas d´image de mon père, puisque je ne sais pas qui il est. Cela créé un énorme paradoxe avec notre cohabitation. Pour en revenir à votre citation, "l´image" de mon paternel peut avoir aucune importance, si je choisis d´être avec une femme. Hm, mais je n´ai pas la tête à ça. Je suis plutôt plongée dans la réflexion et dans l´apprentissage scolaire. Et puis, tout ça se situe à des années lumières de ma pensée. Pour les enfants, l´unité de distance n´est même pas concevable. (Si vous voyez le jeu-de-mot) De toute façon je n´en voudrais pas.
S´il-vous-plaît, ne me donnez pas votre avis sur ce qui concerne la vie adulte. Vous risquez de m´influencer, et je préfère me forger ma propre opinion en ouvrant mes jeunes yeux.
LP.