C’était plutôt le genre de folie qui nous prend lorsqu’on est souvent seul. Cet homme avait un petit chien, il me semble. Il lui parlait, bien sûr, et se parlait à lui-même en se dialoguant ses gestes et pensées.
J’aurais dû noter ce qu’il disait, je m’en souvenais pourtant il y a quelques jours, mais je crois qu’il parlait, pendant qu’il tenait son journal, de quelques choses comme ‘société de merde’, ‘tous cons’, ‘je les aime pas’. Enfin, quelque chose qu’il haïssait.
J’avoue me surprendre moi-même à déblatérer ma vie pour ma propre personne, et des fois, j’aimerais bien m’en débarrasser. C’est presque gênant.
‘Il lui reste donc ce qu’il a à gauche, c’est-à-dire les ressentis de son corps, ses émotions, ses intuitions.’
-> C’est donc un homme en entière introspection. Et son attitude effraie, ce qui le rend encore plus seul.
Ce dynamisme de vie instinctive, je la ressens bien dans la réalité. Je me sens pas mal émotive ces derniers temps; que j’en sais presque plus où donner de la tête!
La veille de ce rêve… C’était fin mars, ça c’est sûr… si c’est bien le jour auquel je pense, j’ai passé la soirée à fêter l’anniversaire de mon compagnon. Et j’ai dû rentrer chez moi… troublée -bien que ce ne soit pas négatif.
Quant aux tics: il fronçait les sourcils en marmonnant des insultes sur son journal. Mais je parlais plutôt de tics gestuels. Je ne peux pas vraiment le décrire alors je vais donner un exemple: quand vous êtes heureux d’avoir reçu une augmentation dans votre travail, vous souriez, vous pouvez vous mettre à danser 5s et faire des gestes de victoire dans le vide. Vous TRADUISEZ vos pensées en gestes. Le genre de choses extrêmement bizarre si vous êtes seul et que l’on vous regarde… Vous voyez?
Pour les termes folie/jolie, j’ai eu cette idée d’un coup. Mais je vais y réfléchir un peu plus. Je vous renverrai un post après là-dessus!
J’ai répondu d’un ton sincère et souriant à son compliment, et c’est là qu’il m’a suivie, tel un psychopathe avec des envies sinistres. Je me suis réfugiée dans un magasin qui fermait tard, sous l’œil d’une quarantenaire bienveillante, et tandis qu’il se débattait d’un homme pour m’attraper moi, je lui ai tiré dessus.
Mais j’ai fait le rêve deux fois de suite.
Un peu comme si j’avais deux possibilités, deux choix.
(Voire plus.)
La deuxième fois, je suis passée par le jardin du voisin d’en face -alors que lui dialoguait avec sa folie sur le perron de sa maisonnette. Il ne m’a jamais vue. J’ai volé une voiture sur le parking du magasin pour avoir fait un accident dans le village voisin, puis j’ai continué désespérément à pied, dans le froid, sur la route. À un rond-point, j’ai cherché refuge en prenant la route vers un château où un couple riche y résidait. J’avais peur et il y avait beaucoup de grandes portes et je ne savais laquelle était l’entrée. Mon rêve s’est terminé lorsque j’ai trouvé un interrupteur.