Nous avons trouvé les résultats suivants dans le dictionnaire des rêves :

Sable

  • Comme ‘Sol’, mais mort et sans force, les bases manquent.
  • Que l’on voit : situation incertaine.
  • Dans lequel on est étendu : l’existence est en danger.
  • Tempête de sable : ce qui a été réalisé jusqu’ici va s’effondrer.
  • Sablier : mort ou séparation inévitable d’un proche.
  • Voir poussière.
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Poumons

  • Les poumons se réfèrent aux filles, aux domestiques .
  • Les poumons sains sont encore: signe de longévité
  • s’ils sont malades, de vie courte
  • sentir qu’ils puent intérieurement: approches de la mort.
  • D’aucuns disent que les poumons sains et entiers pronostiquent le succès, la réussite en affaires, les honneurs, les dignités
  • s’ils sont blessés: vie courte, maladie
  • déchirés: insuccès, danger pour les affaires du songeur, mort d’un très proche parent.
  • Cracher ses poumons, petit à petit: pertes.
  • Poumons de bêles à cornes: héritage des richesses et des propriétés d’une personne riche.
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Colonne

  • Symbole d’aide et de concours, s’interprète également dans un sens érotique avec la force comme fondement.
  • Que l’on voit : dans une situation difficile, on trouvera un appui assuré.
  • Que l’on érige : un succès obtenu sans aide extérieure procure des amitiés ou la bienveillance de personnes qui sont en mesure d’apporter un concours précieux.
  • Éclatée ou renversée que l’on voit : annonce un coup dur du destin, pour lequel ni les amis ni la famille ne peuvent apporter d’aide ni de secours.
  • Voici ce que dit l’interprète oriental des songes: La colonne se réfère à tous ceux qui servent d’appui de soutien aux autres, tels que le souverain, le savant, le gouverneur, le propriétaire d’une localité ou d’une maison, le père de famille, le mari, le tuteur, l’épouse, enfin les biens et les richesses.
  • Colonne d’un temple qui va tomber: hypocrisie et subterfuges mis en oeuvre par un grand personnage pour se soustraire à l’autorité de son souverain, ou savant qui fait usage de son savoir dans un but non équitable
  • lorsque c’est la colonne d’un petit temple: il sera fait de même par un de ses prêtres envers son supérieur.
  • Lorsqu’on domestique rêve qu’une colonne de la maison dans laquelle il sert est sur le point de tomber: cela lui annonce un changement
  • en pire, du maître à son égard
  • si c’est le maître de la maison ou un autre individu quelconque qui fait ce songe: la colonne représente son père
  • si c’est la maîtresse , ou une autre femme étrangère à la maison, la colonne représente le mari.
  • Colonne qui tombe: désastre, maladie pour celui auquel elle se réfère
  • mort, s’il est malade Pareillement, lorsqu’on rêve qu’une colonne s’élève dans les aires et s’y maintient longtemps avant de redescendre, ou ne redescend pas du tout: on tombe dans un puits ou dans un trou.
  • Certains auteurs considèrent les colonnes: comme un présage d’élévation, de victoire, de puissance
  • se trouver sur le sommet d’une colonne: honneur, renommée, estime et respect publics
  • en tomber: une grande maladie vous menace, ainsi qu’un de vos parents ou amis
  • colonne qui tombe: mort d’un grand personnage, au préjudice d’un grand nombre de personnes.
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Cordes

  • Entortiller de la corde sur du bois ou sur une personne, en tordre ou en mesurer, signifie : voyage.
  • Corde qui pend du ciel: piété
  • la prendre: droiture
  • si elle vous soulève: mort pieuse
  • si elle vous échappe des mains ou se brise: vous vous éloignerez des choses ou des personnes qui vous sont chères.
  • S’il vous reste dans les mains un morceau de corde: perte de grandeur, mais tout en conservant votre dignité et droiture
  • si elle vous revient toute entre les mains: retour de grandeur
  • mais si après qu’elle vous est revenue vous rêvez d’être soulevé une seconde fois: tromperie, mais mort pieuse.
  • Lorsque la corde pendant du ciel vous bat sur le cou, les épaules, les reins ou la taille: vous serez obligé de répondre, ou de payer pour un autre
  • mariage forcé, ou dont on fera les frais.
  • Attacher une corde à un bâton: mauvaise conduite ou magie.
  • Rêver que l’on est suspendu à une corde qui pend du plafond: honnêteté.
  • Si la corde pend du ciel: souveraineté, grandeur proportionnée à la distance qui passe entre le songeur et la terre, et lorsque la corde se casse: on perdra, après l’avoir obtenue, cette souveraineté ou cette grandeur.
  • Faire un noeud à une corde: religion, mais si ce noeud ne réussit pas: on se trouvera dans les mêmes conditions qu’auparavant
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Eau

  • L’état de l’eau correspond à votre état intérieur.
  • Claire que l’on voit : succès et gain.
  • Trouble ou sale : une situation confuse ou incertaine.
  • Présage général: abondance, fertilité.
  • Répandre de l’eau: prodigalité.
  • Voir la terre boire l’eau: lourdes pertes d’argent ou situation perdue.
  • Recevoir de l’eau dans un verre: naissance.
  • Porter un récipient contenant de l’eau: celle-ci représente vos biens.
  • Une femGoutte d'eaume qui rêve tenir un vase que son mari remplit d’eau doit voir là un signe de grossesse.
  • Recevoir sur la tête des gouttes d’eau: danger pour le dormeur.
  • Rêver d’inondation: vols.
  • Dans une maison où se trouve un malade, rêver voir l’eau monter est signe de mort.
  • Eau courant dans une terre cultivée: fécondité exceptionnelle.
  • Eau suintant des murs d’un immeuble: deuil pour quelqu’un de vos amis.
  • Marcher sur l’eau: vous traversez une période dangereuse.
  • Tomber dans l’eau: mort.
  • Boire de l’eau limpide et fraîche, ou se baigner agréablement est un bon présage pour la santé.
  • Toute eau sale, croupissante, jaunâtre pronostique du mal.
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Pierre

  • Que l’on voit : on aura affaire à un entêté.
  • Que l’on lance : on sera irrité par l’entêtement d’une autre personne.
  • Par laquelle on est atteint : on est soi même un entête.
  • Que l’on broie : on imposera sa volonté.
  • Les pierres, dit, Halil el Masn sont en général de mauvais augure.
  • En voir: tristesse, chagrins
  • Pierre coupée ou creusée est encore présage de mort ou se réfère à une personne bornée au coeur dur.
  • Rêver d’avoir une pierre et que quelqu’un vous l’a achetée ou se la met dessus: triomphe sur un homme ou mariage avec une femme bornée .
  • S’il vous en tombe une grosse sur la maison: fils au coeur dur.
  • Si du ciel il en tombe une sur le monde ou sur un temple: arrivée d’un receveur d’impôts, d’un homme dur, d’un gouverneur tyrannique, peut être même meurtres et malheurs pour les gens de la localité.
  • Lorsqu’en tombant la pierre se brise: partout où en ont volé les éclats, il arrivera un malheur.
  • En général, partout où il tombe une pierre du ciel: signe de mal.
  • Soulever une grosse pierre qui pèse: peines, souffrances
  • la jeter loin de soi: soulagement d’inquiétudes et de souci
  • marcher sur de grosses pierres: chagrins, embarras.
  • Battre des pierres l’une contre l’autre dispute entre deux hommes au coeur dur, accompagnée d’imprécations d’autant plus grosses et nombreuses qu’il en sortira d’étincelles.
  • Transporter des pierres signifie que l’on entrera dans une grande maison.
  • Lancer des pierres avec la fronde: prière pour quelque chose de juste.
  • Rêver qu’on vous en lance: vous serez ensorcelé, en jeter aux autres: faute grave.
  • En manger: affaires en cours qui ne réussiront pas
  • si ce sont des pierres d’une montagne insuccès
  • en manger avec du pain: on cache sa position et l’on supporte patiemment une existence difficile et pénible.
  • En avaler: rancune proportionnée à la difficulté ressentie pour l’avaler, mais si on trouve à la pierre le goût d’un mets quelconque qui soit doux aisance, à moins que ce goût ne soit celui des figues noires , du raisin noir ou du melon, car alors ce serait signe de deuil et de mauvaises affaires.
  • Être changé en pierre: votre coeur s’endurcira, vous vous révolterez contre Dieu et vous perdrez toute piété: pour un malade, signe de mort ou de complet bouleversement dans son état.
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Ongles

  • On arrive pas à gérer toutes les situations comme on le souhaiterais, vous n’avez pas tous les éléments pour prendre la meilleur décision.
  • Généralement lié au conflit ou à des discutions animées.
  • Que l’on voit : Votre situation financière semble être sur la bonne voie.
  • Avoir des ongles d’une longueur exagérée ou les voir croître : on va s’engager dans des spéculations incertaines.
  • Que l’on coupe ou que l’on arrache : pertes financières.
  • Que l’on lime : ennui.
  • Qui se cassent, de sorte que l’objet que l’on voulait tenir échappe : on craint en son for intérieur une perte prochaine.
  • Leur aspect fournit un premier présage: bien taillés et brillants, les ongles promettent au songeur une vie raffinée
  • négligés, courts, malpropres: misère
  • rupture des ongles: maladie
  • mains sans ongles: indigence, faillite ou perte de travail
  • se voir des ongles longs, forts et acérés comme les griffes du chat ou du lion: force et triomphe sur les adversaires.
  • Rongés : (ou se ronger les ongles) peut indiquer une certaine fatigue du rêveur.
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Interprétations des rêve en rapport avec les animaux

Dans cette section nous avons regroupé toutes les significations de rêves lorsque des animaux apparaissent.

 

Voici la liste des significations et explications de rêve lié aux animaux :

 

 

 

D’autres interprétations au sujet des animaux sont à venir, nous espérons que les quelques interprétations pour le moment présentent vous permettrons de mieux comprendre vos rêves en rapport avec nos amis les animaux.

 

Interprétations liées dans le dictionnaire des rêves : chien / chat / poisson / dauphin / éléphant / oiseaux / crocodile

 

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Le fonctionnement des rêves

A quoi servent les rêves ??

darksouls1 / Pixabay

Tant que nous étions sous l’empire des dieux écrit Françoise Parot, nous n’avions aucune raison de nous interroger sur l’utilité de ces activités oniriques.  » Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que soient prêtés au rêve des rôles intégrés au fonctionnement cérébral. A partir des années 60, on recherche surtout les fonctions possibles du sommeil paradoxal pendant lequel surviennent les rêves. Malgré les espoirs suscités par les sciences neurologiques, aucune théorie n’a trouvé aujourd’hui de support expérimental solide. En particulier, les expériences de privation de sommeil paradoxal, qui perturbent le déroulement normal du sommeil, ne semblent pas entrainer de troubles caractéristiques. Est-il vraiment pertinent de poser la question d’une fonction biologique des rêves au même titre que la nutrition ou la respiration ? Ce vide théorique laisse le champ libre à certaines conceptions traditionnelles, dont nos idées demeurent plus ou moins héritières.

Le rêve comme purge du cerveau

 

D�après l’allemand W, Robert, en 1886, le rêve est l’effet d’un processus somatique d’élimination de pensées étouffées dans l’oeuf  » : on ne peut évacuer les impressions informes et les pensées non élaborées, sources de tension psychique, qu’en les complétant par des emprunts à l’imagination. S’il ne s’agit pas ici d’un processus psychique, la notion de mise en scène, véritable fabrication de l’imagerie onirique, est commune à la théorie de Freud. On retrouve cette idée un siècle plus tard, en 1983, dans la théorie de Francis Crick et Graeme Mitchison, pour laquelle le rêve est un processus d’oubli : isolé pendant le sommeil paradoxal, le réseau neuronal serait purgé des informations parasites grâce à l’activation aléatoire des ondes PGO. Mais il reste alors à expliquer comment s’effectue le tri entre ce qui est signifiant et ce qui ne l’est pas.

 

Le rêve comme soupape de l’esprit

 

Avec la publication de Die Traumdeutung en 1899, Sigmund Freud marque pour longtemps les esprits. Selon lui, l’homme forme des désirs et des pulsions qui, inacceptables pour la conscience, sont refoulés par celle-ci. Il leur correspond une énergie emmagasinée que le cerveau doit évacuer pour se soulager d’une tension psychique. Le rêve autorise cette libération en déguisant ces désirs au moyen d’une mise en scène de matériaux mnésiques et symboliques. Les arguments physiologiques avancés par Freud ont été largement réfutés. L’hypothèse que les rêves se nourrissent des conflits de la petite enfance est remise en cause par la probable existence de sommeil paradoxal chez les nouveau-nés et certains animaux. Traditionnellement opposée à celle de Freud, la théorie de Carl Jung, au début du XXe siècle, envisage le rêve comme un moyen d’accès direct à l’inconscient individuel au sein d’un inconscient collectif, et révèle davantage les conflits actuels que ceux de l’enfance. Ces deux théories se rejoignent pourtant, en ce sens que le rêve découvre et régule les désirs et les affres de l’individu dans son intégration à l’environnement.

 

Le rêve comme entretien des circuits neuronaux

 

Selon la théorie du « rêve sentinelle  » de Snyder (1966), la stimulation corticale pendant le sommeil paradoxal permettrait à l’animal endormi de rester prêt à réagir rapidement en cas de péril. Mais le seuil d’éveil plus élevé au cours de cette phase et le fait que l’on observe plus de sommeil paradoxal chez les animaux les moins sujets à la prédation ne plaident pas en faveur de cette hypothèse. J. Allan Hobson a proposé que le sommeil paradoxal autorise à la fois le repos du système nerveux de la motricité et de l’attention et l’excitation du système nerveux non fatigable, en particulier des circuits essentiels ou des circuits servant peu fréquemment. De cette activation découlerait la synthèse par le cortex des scénarios oniriques. Comme le suggéra Edouard Claparède en 1905, le rêve pourrait être un exercice de création permettant la réactivation de processus mentaux et le test de comportements innés ou acquis, ce que peut illustrer l’expérience de Michel Jouvet et de Jean-Pierre Sastre sur le  » comportement onirique  » du chat : celui-ci, après une lésion du Locus coeruleus a (qui inhibe le système moteur pendant le sommeil paradoxal), semble mimer des comportements instinctifs typiques. Cependant, la privation de cette phase de sommeil ne met pas en évidence une altération des comportements instinctifs.

 

Le rêve comme gardien du sommeil

cocoparisienne / Pixabay

L’te;e que le rêve préserve le dormeur d’un réveil intempestif apparaît dans la théorie de Freud, pour qui la satisfaction hallucinatoire rend tolérable les vérités refoulées du sujet conscient, et prétend ainsi expliquer le cauchemar comme un échec du rêve. Elle est aussi présente dans l’hypothèse de Frederick Snyder pour laquelle les productions gratifiantes des rêves assureraient la continuité du sommeil afin d’amoindrir le stress du maintien de la vigilance. Si les hypothèses de Freud et de Snyder diffèrent par la nature des causes du stress, elles ne sont pas antinomiques pour autant : chaque espèce pourrait avoir à se préserver du stress de la régulation de ses propres tensions.

 

Le rêve comme apprentissage

 

En 1966, Howard Roffwarg, Joseph Muzio et William Dement, après s’être interrogés sur l’existence d’un sommeil « sismique  » prénatal et sur la prédominance du sommeil paradoxal après la naissance, ont proposé que le sommeil paradoxal jouait un rôle déterminant dans la maturation du système nerveux central à une période où le cerveau manque de stimulations externes. Mais cette thèse n’a jamais été confirmée et explique mal la persistance de sommeil paradoxal chez l’adulte. En 1969, l’informaticien Edmond Dewan s’inspira du fonctionnement des ordinateurs : au sommeil paradoxal correspondrait un programme de développement du cerveau embryonnaire, d’élaboration de nouveaux circuits fonctionnels après une lésion, et de consolidation des processus de mémorisation. Des expériences sur l’apprentissage des rats montrèrent dans les années 70 que la privation de sommeil paradoxal diminuait l’acquisition de tâches complexes. Bloch et ses collaborateurs suggérèrent alors le rôle essentiel de ce type de sommeil dans la mémorisation. Mais le lien entre apprentissage et sommeil paradoxal chez l’homme n’a pas été clairement établi. Le rêve est-il un moteur ou une conséquence du développement cognitif ? Rien ne tranche.

 

Le rêve comme création artistique

 

Nos rêves comportent parfois des scènes visuelles ou des mélodies foncièrement originales. La capacité créative du cerveau rêvant s’est vue glorifiée par quelques réalisations historiques – prétendument inspirées par des rêves, parmi lesquelles figurent la découverte de la structure de la molécule de benzène par Auguste Kekulé et la composition de la Sonate du diable de Giuseppe Tartini. Le rêve pourrait n’avoir pour fonction la production d’un spectacle fantastique se nourrissant de nos fantasmes et de nos angoisses. Telle est l’hypothèse de Hobson, pour qui notre cerveau est fondamentalement artiste, pour notre plaisir. Le rêve est peut-être une activité gratuite, rendue possible par l’absence de nombreuses contraintes (somatiques, cognitives, morales…) qui pèsent sur le sujet éveillé.

 

Le rêve comme adaptation psychosociale

 

Chez la plupart des indiens d’Amérique du Nord comme chez les aborigènes d’Australie, les expériences oniriques sont au moins aussi importantes que celles de la veille ; elles dictent souvent leur conduite. Dans une étude sur seize tribus indiennes, Stanley Krippner et April Thomsom montrent comment l’interprétation des rêves entretient l’identité culturelle. Chez certaines de ces tribus, comme les Ojibwas, les rêves sont intégrés à la réalité et aux croyances du clan. Cette recherche d’équilibre individuel et de responsabilité sociale témoigne ainsi d’une fonction d’adaptation psychosociale qui, par ses aspects mystiques, n’est pas sans rappeler certaines idées de Jung. Si le rêve des indiens peut nous sembler étrange, c’est sans doute que, depuis Descartes, en dévalorisant la moitié nocturne de notre vie, nous avons opéré une coupure radicale entre le psychique et le social.

 

Le rêve comme rappel à l’ordre

 

Les populations africaines de l’ancienne cité des Esclaves, l’âme humaine, avant de prendre corps dans le sein d’une femme, séjourne dans un « monde de l’origine « , situé symboliquement dans les entrailles de la Terre. Dans ce lieu où demeurent les germes des expériences possibles, elle s’attribue un lot de possibilités, un patrimoine à faire fructifier, et conçoit les grandes lignes de son existence future. A la naissance, elle perd contact avec ce monde où sont conservés les objets fondamentaux de son désir, et ne sera heureuse qu’à condition de leur rester fidèle. Le rêve sera souvent l’occasion pour des entités protectrices (ancêtres, génies célestes) de rappeler le sujet à l’ordre s’il déroge à son destin. Insignifiance, malheur et maladie suivent immanquablement une inadéquation entre son existence effective et celle antérieurement imaginée. Le rêve contribuerait donc à restaurer les bonnes relations de l’homme avec de telles déterminations originelles. Pour l’ethnologue Albert de Surgy, la comparaison de ces déterminations avec les inscriptions du génome peut suggérer une analogie avec la théorie de Jouvet.

 

Le rêve comme gardien des comportements spécifiques

 

Michel Jouvet a proposé, en 1991, la théorie de la programmation génétique itérative ; chez les homéothermes, le sommeil paradoxal réactiverait périodiquement les comportements spécifiques de l’individu (les comportements communs à l’espèce étant sans doute définitivement établis une fois achevée la neurogenèse). Cette hypothèse, étayée par l’observation de souris consanguines et de profils psychologiques de jumeaux homozygotes, suggère que le rêve maintienne l’individuation psychologique, perpétuant une diversité naturelle nécessaire. Mais rien n’assure que le sommeil paradoxal soit seul responsable d’une telle reprogrammation. De plus, où se situe la frontière entre comportements individuels et comportements communs ? Or c’est davantage au niveau idéologique que l’idée de Jouvet a été critiquée : en tant que théorie génétique, elle peut être matière à des discriminations abusives ; c’est pourquoi il rencontra des difficultés à réaliser des comparaisons interethniques sur les caractéristiques du sommeil paradoxal. Cette théorie représente cependant aujourd’hui l’une des seules approches évolutionnistes du problème de la fonction des rêves.

 

Source:Par Olivier Néron de Surgy
Science et Avenir Hors-Série Le Rêve Dec. 96

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