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Bonjour!
Cela fait des lustres que je n’ai pas eu à revenir sur ce forum! Aujourd’hui, je me vois confrontée à un autre rêve étrange. Qu’en pensez-vous?

Nous faisions du shopping une amie et moi, mais nous nous sommes perdues de vue -et bizarrement, nous ne nous sommes jamais retrouvées. La nuit tombait déjà, et j’errais dans une ville inconnue, à la frontière de l’Allemagne, seule, et sans réseau accessible sur mon téléphone.

Deux filles se promenaient dehors elles aussi. Elles devaient avoir quinze ans et rigolaient bêtement. L’âge d’être assez idiotes et mal élevées. Je m’en vais malgré toutes ces appréhensions dans la tête leur demander gentiment si elles pouvaient me prêter leur téléphone afin que je puisse joindre ma mère. Elles s’esclaffent à gorge déployée avant de m’envoyer balader.

Je déambule un peu triste et paniquée le long du quai qui borde les rails des trams. Je prends le prochain qui s’arrête, mais j’ai probablement pris le mauvais, ne sachant où je me trouve, ni vers où je pourrais aller. Il me dépose à la gare, où je quémande encore un téléphone pour me dépanner. Et c’est là qu’on m’a emportée.

Je me réveille soudainement dans une position couchée, les membres attachés et le corps recouvert jusqu’au nez d’une couverture bleue. J’étais allongée sur une couchette, en hauteur. Et je n’étais pas la seule.
Des centaines de personnes se retrouvaient, surpris, dans la même situation que moi. Nos couchettes étaient toutes reliées à un centre qui nous faisait tourner lentement toute autour de la pièce, à la manière d’un carrousel à bras (‘octopus’; type pieuvre) pour enfants.
La pièce n’était pas allumée, mais le centre qui nous reliait était surmonté d’une énorme boule blanche qui nous éclairait; elle ressemblait à une planète, si ce n’était la Terre, avec des petits points oranges qui semblaient représenter des localisations.

Une femme blonde nous accueillit et nous donna raison de notre présence ici. Elle se trouvait à notre hauteur, sur une sorte de balcon. ‘Bonjour! Vous avez tous été spécialement choisis pour participer à une expérience. Vous avez été choisis parmi le monde entier. Nous allons faire subir à votre corps beaucoup de changements, afin de tester leur résistance.’ Elle nous dit aussi qu’aujourd’hui elle allait nous congeler pendant trois jours.

Et la température baissa, baissa, baissa. Je sentais mes poils se redresser au contact du souffle froid, et ma peau devenait comme chair de poule. Je crois que je devenais bleue. Et l’air, bien que froid, devenait irrespirable.

Pour l’expérience suivante, ils décidèrent de monter le chauffage. Chaque seconde prenait un degré. Cela devenait très dérangeant et vite suffoquant. Le manque d’eau se faisait sentir dans la gorge, et mes paumes s’asséchaient. Ça picotait sur mes bras, puis ça s’est vite mis à brûler. Pas un incendie, non, mais on sentait sa peau se désintégrer comme si l’on y avait jeté de l’acide.
Je protégeais ma respiration en collant mon nez sous la couverture, tandis que mon corps s’amaigrissait, devenait sale et se parsemait de cloques. Ça faisait horriblement mal, mais personne ne criait.

Ils ont fait d’autres tests horribles, mais je ne m’en souviens plus.

Je me suis retrouvée libérée de cet enfer, je ne sais comment. Affolée, comme beaucoup je ne faisais plus confiance à personne, et évitait le plus possible tout adulte. J’étais près des rails du tram et j’essayais d’en prendre un -le bon- pour échapper à tous ces fous et rentrer chez moi pour de bon.
J’ai peur, j’ai froid, je me sens sale et j’en pleure.
Un tram m’emmène hors de la ville.

Je retrouve enfin du réseau pour appeler mon amie. ‘Mais que t’est-il arrivé?’ me demande-t-elle. ‘Tu ne vas pas me croire. Mais j’ai retrouvé mon chemin, je crois. Il y a plein de bus de la CTBR (compagnie du Bas-Rhin). Je ne dois pas être loin.’