Aujourd'hui le Sunday 28 April 2024, 118eme jour de l'année

Gravir une colline verte au galop, épée à la main, hésitation et changement d’état d’esprit soudain ?

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Je voudrais vous faire part d’un rêve que j’ai trouvé riche en symboles et vous demander votre avis. C’est le premier de ce genre que je fais avec autant de symboles.

J’ai rêvé que je prenais part à une charge de cavalerie et que je galopais, épée à la main, non pas au milieu mais à coté de la masse. Et pourtant je me sentais en parfaite osmose avec eux ainsi qu’avec moi même, en tout cas au début. J’éprouvais de la plénitude.
Nous nous précipitions probablement vers un ennemi encore invisible qui devait se situer derrière le sommet de la côte que nous gravissions. Une colline je crois, et elle était bien verte.
Et moi, conscient de cette probabilité, imaginant le galop des adversaires en face de moi et rien entre nous, j’éprouvais soudain une hésitation que n’éprouvait ni ma monture ni celle des autres cavaliers, tous aussi hâtifs et assurés dans leur course.
Ca m’intrigue parce que à partir de ce moment là l’osmose que j’éprouvais dans mon rêve semble s’atténuer et je deviens presque comme un passager à l’esprit distant sur mon cheval qui semble devenir autonome, au lieu d’avoir la fougue et l’harmonie du début.
Mais cette hésitation n’était pas dû à une différence de conviction (je partageais sûrement la même que les autres cavaliers) mais plutôt à mon isolement de la masse, à ma condition de cavalier progressant à découvert, alors que l’espace entre moi et le sommet diminuait inévitablement.

Puis je me suis réveillé (tranquillement, si je me souviens bien).

J’ai lu que les rêves d’être un cavalier étaient très positifs, surtout quand il s’agit de parcourir une étendue verte, et que tenir une épée peut l’être aussi. En plus je ressentais vraiment de l’harmonie malgré mon isolement, jusqu’à cette sorte de dissociation de mon état d’esprit dû à la prise en compte de ma situation dans l’espace où tout semble soudain courir sans mon contrôle. Mais je n’ai pas eu le temps de vérifier avant mon réveil si j’avais réellement le contrôle et si je pouvais diriger mon cheval ou non. J’ai juste constaté qu’il avait la même force et direction que tous les autres chevaux et cavaliers mais que moi-même je n’étais plus en harmonie dans l’action. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir signifier tout ça ?

Je ne me souviens pas de ce qu’il a pu se passer la veille précise de ce rêve. C’était il y a un moment déjà. Mais je vais le noter dorénavant pour les prochains rêves que je retiens.
Et les cavaliers étaient vraiment impossibles à identifier physiquement dans le rêve. Ce qui leur donnait un peu d’identité c’était juste leur éventuel ressenti et le mien, la cadence de leurs montures et de la mienne aussi. L’adéquation ou non de ces ressentis, de cette cadence.
Les ennemis c’est un peu pareil. Mais peut-il s’agir d’un ennemi imaginaire potentiel, comme en prévision d’un conflit avec des personnes ou des événements encore inconnus ?

Prendre d’assaut la colline , batailler pour un rapport amoureux ..Un tout autre domaine donc dans votre vie quotidienne .
Est ce cohérent dans votre vie d’aujourd’hui ? avec le scénario identique ou vous seriez d’abord fougueux et hâtif , puis hésitant, puis distant ?

J’ai hésité à marquer colline dans le titre. Il s’agissait surtout d’une montée, d’une côte, juste très verte. Mais ce serait tout à fait cohérent avec la vie de mon esprit surtout. Une vie consciente donc. Est-ce que mon inconscient a voulu me dire autre chose que ces réflexions que je me suis déjà faite et dont j’ai parfaitement conscience ?
J’ai horreur de m’imaginer tenter de conquérir le coeur d’une personne pour apprendre que celle-ci était déjà en couple ou n’était pas intéressée, ou bien simplement que nous sommes ensemble mais que les choses disfonctionnent, se fanent (une sorte de barrière implacable un peu comme cette différence entre les décisions des autres et mon opinion que j’éprouve parfois qui me fait ne pas me sentir à ma place et pourtant le besoin de ne pas me retrouver mis à l’écart). Probablement parce que même si je ne me l’avoue pas toujours, je suis très sélectif, et que entreprendre finalement de me concentrer sur quelqu’un (ou sur une vie quotidienne très définie d’ailleurs) me donne l’impression que je vais retomber dans une très longue nuit de réserve si jamais ce n’est pas possible avec cette personne ou que ce quotidien disfonctionne. C’est peut-être un rêve de quasi-trentenaire célibataire qui ne parvient pas à penser le futur autrement qu’en terme de limites, mais j’ai l’impression que mon âge ne fait qu’ajouter à un état d’esprit déjà un peu présent bien avant.

Du coup dans ce schéma là, les cavaliers seraient comme des parties de moi même dont je deviens petit à petit spectateur (la vie, la mienne, celle des autres qui continue de défiler à toute vitesse). Et l’ennemi imaginaire serait ma prévision des limites, en réalité mon perfectionnisme (si j’en ai) ou en tout cas ma réserve, ma difficulté à penser la singularité et l’éternité d’une expérience comme viable hors de mon esprit (comme le sommet qui arrive implacablement pour rien d’autre qu’un autre groupe de cavaliers bien concrets me terrassant).
Je retrouverais mon harmonie avec les autres et peut-être avec UNE personne bien singulière si jamais je cessais de regarder le sommet ?
En tout cas ce serait un sens des limites dont j’ai pu évaluer les proportions de façon plus intense lorsque ces temps-ci, (il y a un mois environ), un peu après mon anniversaire qui déjà m’a rappelé que le temps s’écoulait, j’ai été témoin de la formation de couples autour de moi qui m’ont ramené à ma propre condition (isolé, pensant à ses futures années avec un peu d’angoisse ?).
Car c’est bien quelque chose qui a pu me marquer en effet, et je peux voir aussi les marqueurs en terme de ressenti :
Je me suis retrouvé dans des situations sociales où je me suis effectivement senti plus en harmonie avec les autres dès le mois de septembre, et en même temps être témoin parmi ces gens de la formation de plusieurs couples m’a rappelé ma condition et le fait que je n’arrivais pas à m’imaginer clairement en couple moi-même dans l’avenir (l’horizon de la colline ?), à me voir avec LA personne qui a besoin de moi, ou même à me demander si j’avais vraiment besoin de cette vie finalement similaire à celle des autres (les chevaux qui galopent).
Quid de l’épée dans tout ça, ce serait le symbole de mon désir de faire le bon choix ?

Mais aussi, comme je le disais, est-ce bien dans les règles du rêve que mon inconscient n’ait voulu me montrer que ces réflexions que j’ai déjà eu en toute conscience ?
Est-ce qu’il a voulu me montrer que je n’avais pas assez conscience des proportions de mon perfectionnisme et que je ne pouvais remplir cette case idéale que je n’arrive de toute façon même pas à imaginer, ou bien que j’ai au contraire imperativement besoin de la remplir avec ce dont je sais parfaitement que ça ne pourra pas être aussi riche que je le souhaiterais ?

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