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Gravir une colline verte au galop, épée à la main, hésitation et changement d’état d’esprit soudain ?

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Je voudrais vous faire part d’un rêve que j’ai trouvé riche en symboles et vous demander votre avis. C’est le premier de ce genre que je fais avec autant de symboles.

J’ai rêvé que je prenais part à une charge de cavalerie et que je galopais, épée à la main, non pas au milieu mais à coté de la masse. Et pourtant je me sentais en parfaite osmose avec eux ainsi qu’avec moi même, en tout cas au début. J’éprouvais de la plénitude.
Nous nous précipitions probablement vers un ennemi encore invisible qui devait se situer derrière le sommet de la côte que nous gravissions. Une colline je crois, et elle était bien verte.
Et moi, conscient de cette probabilité, imaginant le galop des adversaires en face de moi et rien entre nous, j’éprouvais soudain une hésitation que n’éprouvait ni ma monture ni celle des autres cavaliers, tous aussi hâtifs et assurés dans leur course.
Ca m’intrigue parce que à partir de ce moment là l’osmose que j’éprouvais dans mon rêve semble s’atténuer et je deviens presque comme un passager à l’esprit distant sur mon cheval qui semble devenir autonome, au lieu d’avoir la fougue et l’harmonie du début.
Mais cette hésitation n’était pas dû à une différence de conviction (je partageais sûrement la même que les autres cavaliers) mais plutôt à mon isolement de la masse, à ma condition de cavalier progressant à découvert, alors que l’espace entre moi et le sommet diminuait inévitablement.

Puis je me suis réveillé (tranquillement, si je me souviens bien).

J’ai lu que les rêves d’être un cavalier étaient très positifs, surtout quand il s’agit de parcourir une étendue verte, et que tenir une épée peut l’être aussi. En plus je ressentais vraiment de l’harmonie malgré mon isolement, jusqu’à cette sorte de dissociation de mon état d’esprit dû à la prise en compte de ma situation dans l’espace où tout semble soudain courir sans mon contrôle. Mais je n’ai pas eu le temps de vérifier avant mon réveil si j’avais réellement le contrôle et si je pouvais diriger mon cheval ou non. J’ai juste constaté qu’il avait la même force et direction que tous les autres chevaux et cavaliers mais que moi-même je n’étais plus en harmonie dans l’action. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir signifier tout ça ?

Bonjour Baptiste,
Merci pour cette réponse fort intéressante.

Vous opteriez donc pour une interprétation du rêve avant tout sous l’angle de la vie sexuelle ? Il serait alors question de transplanter le problème de confiance en société dont j’ai parlé à mon rapport au corps ainsi qu’au corps féminin ? La crainte d’être abandonné peut-être non pas juste socialement mais physiquement. Et pareil pour l’idée de disfonctionnement, il s’agirait en fait d’un disfonctionnement de mon corps (et je peux bien en voir un, pas handicapant, pas grossier non plus, mais toutefois un peu gênant bien que cela ne puisse pas expliquer mon manque de confiance sociale qui est bien plus ancien). Et concrètement, le tiraillement dont il était question dans le rêve devient un tiraillement entre un besoin d’être avec le corps de l’autre physiquement (qui qu’elle soit, idéal abstrait, ou personne concrète mais j’ai du mal à en voir UNE en particulier) et l’inquiétude consciente d’un dérrangement qui pourrait me faire être inévitablement perçu selon moi comme décevant. Dans mon rêve, le corps des montures de cavaliers (qui correspondent probablement à la partie de moi qui veut être socialement considérée comme accepté par les autres) ne s’arrête pas dans sa course vers l’inévitable sommet auquel je suis selon moi le seul exposé parce que à coté de la masse. Le corps de ma propre monture ne s’arrête pas non plus puisqu’il semble correspondre à cette partie de moi que j’ai en commun avec les autres (et les chevaux semblent liés à un symbole de physicalité).
Mais ma conscience (j’ai même suggéré l’intrusion accentuée de ma conscience dans le rêve) est portée sur cette image que je véhiculerais si la conquête allait jusqu’au bout, la partie de mon corps bien singulier que je dévoilerais et son petit dysfonctionnement éventuel à prévoir si j’arrivais au sommet (non, il n’est pas question de panne d’organes, mais c’est sûrement une affaire de sexologue de toute manière et non d’onirologue donc passons).
Notons que les ennemis ont beau n’être pas visible pour ce dont je me souviens, j’imaginais ou entendais leur galop (ce n’était pas très clair).
Peut-être ai-je commencé par apprécier le début du rêve aussi parce que j’aime l’idée d’avoir des choses en commun tout en étant singulier, mais que en approfondissant justement sur ce qui me rend différent actuellement et singulier, mon inconscient a ramené aussi ce qui est moins agréable qu’un acte sexuel (sauf pour certaines personnes en fait), et que cela fait partie des critères qui selon moi m’éloignent de penser à prendre la décision nette de chercher des relations sexuelles ou à me mettre en couple.
J’ai un peu de mal à penser que ce soit la seule raison cependant, mais le rêve porte peut-être là dessus ? Je pense que je sais comment contourner ce petit problème, sans pour autant pouvoir moi même le supprimer sans aide médicale, mais il y a définitivement autre chose, que j’appréhende avec inquiétudes (d’autres limites).
De là, une « fuite ? », une distanciation, mais peut-être une fuite en arrière ? Je vois bien la notion de fuite mais pas dans une action puisque je ne parviens pas à m’imaginer précisément avoir des relations avec quelqu’un sauf fantasmes occasionnels qui ne sont faits que pour l’esprit.

Reste l’épée.
L’épée est un objet tranchant que vous tenez à la main .Elle représente des conceptions , des arguments , des raisonnements tranchants qui sont les vôtres dans le cadre de cette fuite en avant ? .
Quels seraient ces arguments ? fermez les yeux . et dites ce qui vous vient en tant qu’arguments lorsqu’une femme pourrait s’intéresser à vous , ou lorsque vous vous intéresseriez à une femme autour de vous ? »

Je ne pense pas que ce soit quelque chose auquel je pense, car quelque soit le degré d’attirance pour une personne, je préfère souvent commencer par avoir des interactions disons spontanées (similaires avec n’importe qui) qui me servent à me donner autant d’indicateurs d’affinité ou non. Puis, voir si des moments uniques éprouvés avec cette personne se succèdent et mènent finalement à une proximité et à une attirance mutuellement assumée. Je ne pense pas vraiment en dragueur du coup, ou pas dès le départ, mais laisse la séduction opérer naturellement si jamais je sens que c’est là.
Pour autant, hors du processus de séduction la recherche d’arguments tranchants me parle bien dans l’ensemble de ma vie récente et même plus largement, mais il peut s’agir d’objections tranchantes.
J’avais précédemment parlé de « cause », et je crois qu’une femme qui a une cause ou bien qui honore certaines vertus accentue mon attirance pour elle. De là, je vois bien récemment une femme avec qui j’avais trouvé des atomes crochus sur ce plan en plus d’être attiré physiquement par elle. Une femme qui, m’a t-on dit, était intéressée par moi. Il peut ici être question à la fois de sexualité et de sentiments,
Mais le fait qu’elle fumait m’avait posé un sacré problème d’éthique (et de rejet physique) que je ne pouvais me résoudre à surmonter, en plus de trouver déplacé l’idée de lui proposer d’arrêter (comme si j’étais une condition dans sa vie personnelle avant même l’existence de tout vécu mutuel). ça cassait la spontanéité dont j’avais besoin et me mettait mal à l’aise ou tout au moins me rendait impuissant.
Autant dire que l’habituelle réserve et le sentiment d’être condamné à la rareté en même temps fragile de telles occasions m’était tombé dessus, tout ça couplé avec les évenements mentionnés. De quoi me faire me demander si sur ce domaine je suis perfectionniste ou simplement honnête ?
Je n’ai pas pu de toute façon approfondir mes interactions avec elle ne serait-ce que pour savoir de sa propre bouche si elle était réellement attirée par moi, étant donné son encore plus grande passivité qui ne m’aide pas à nourrir des conversations lorsque j’ai une occasion de la croiser.
En tout cas, cette double interprétation telle que j’ai tenté de la préciser semble tourner autour d’un dysfonctionnement lié à la sexualité causant un manque de confiance, et aussi d’un perfectionnisme en matière d’attentes sur le plan à la fois amoureux, sexuel, et éthique qui toutefois se manifeste par des négations plutôt que par une définition positive trop précise d’un idéal (peut-être par ouverture d’esprit ou à cause d’autres blocages que j’ignore, je ne sais même pas). Cela peut-il paraitre suffisamment marquant pour mon inconscient ?

Theob a modifié sa réponse 24 octobre 2017
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