Bonjour Baptiste,
Je dirais que ce que vous écrivez à ce propos c’est un paradoxe puisque au quotidien lorsqu’une situation m’interroge je mets tout en œuvre pour la comprendre…
Je prends ce recul nécessaire afin de me distancier de la situation dans la quelle je suis, je comprends que chaque être humain a sa propre conception de la vie, sa manière de concevoir… Et je pose un acte lorsque je ressens au plus profond de mon être que cela est bon et juste…
Ensuite, la verticalité, en rapport avec ce que j’ai défini, est ce que j’applique au quotidien…
Aussi, et pour ma part, la verticalité est un état d’être, en ce sens, elle est une « affaire » de Soi avec Soi… S’affirmer dans le cadre de la verticalité est donc une décision de soi-même, par soi-même… personne d’autre ne peut « l’accomplir » à la place d’un(e) autre…
J’ai donc réfléchi à ses termes différemment…
« Verticalité » est l’équivalent de se tenir debout…
« Se débrouiller seule » renvoie d’une certaine manière à la solitude (introspection, développement personnel et de manière générale à tout ce que ce terme implique…).
Et, à travers les paroles de « mon grand-père », il y aurait cette notion « d’aide »
De ce point de vue, et en rapport avec mon vécu, la solitude a fait partie de ma vie, cela m’a permis de me comprendre, de me connaître, de connaître/savoir ce que je veux, ce que je ne veux pas/plus…
M’a permis de comprendre ce qu’est « se tenir debout » ou s’affirmer avec sérénité…
Ce qui me permet aujourd’hui d’être prête, à nouveau, à faire partie du Monde.
De manière générale, ma vision, conception de la vie a changé…
De fait, j’ai interrogé le Yi-Jing de cette manière :
« Que revête cette notion d’aide » ?
J’ai obtenu l’hexgramme 55 ABONDANCE et l’hexagramme de perspective est 49 REVOLUTION.
Voici ce qu’il en ressort :
55 ABONDANCE
– Trouver le milieu juste entre vitalité et pléthore,
– A la croisée du vertical et de l’horizontal, son rôle est de relier « aux ancêtres » qui symbolisent les flux fondamentaux, les bases sur lesquels on enracine son action,
– On doit tailler dans la profusion pour empêcher l’abondance de s’étouffer,
– Savoir conserver une position juste et médiane (juste et centrée),
Six en 5 : l’abondance s’harmonise d’elle-même par une qualité intérieure.
Cette distinction est à l’image de l’éclat sobre mais constant du « Boisseau du Nord » ou du « maître Caché ».
Cette aptitude à assumer une position centrale sans aveuglée est louée et marquée par l’appréciation ouverture.
C’est un moment où l’on doit mettre en œuvre sa capacité à assurer les renouvellements opportuns et les réajustements adéquats.
D’où l’importance lorsque « la richesse foisonne » de ne pas se laisser étouffer ou éblouir.
Et « Sa » boussole intérieure doit rester semblable à « l’étoile polaire ».
Le moment est donc venu de s’orienter en fonction de ce phare personnel et d’échapper « aux tentations extérieures » donc de faire fructifier le potentiel de la situation, d’être dans l’accueil.
49 REVOLUTION
– Révolution est changement de pouvoir et pouvoir de changement,
– Comparable à la mue du serpent, processus par lequel la peau usée est abandonnée au profit d’une neuve,
– Prise de conscience qu’une manière d’être, une emprise ou une domination est devenue obsolète,
– Idée de transformation lucide, profonde,
– Volonté de remise en ordre par « l’envie » de se lancer dans des « expéditions », et ces entreprises ne peuvent aboutir qu’au moment adéquat.
L’idéogramme précise … « De cette opération, le caractère a gardé jusqu’à nos jours un double niveau de sens, l’un concret en relation avec le MATERIAU et l’autre figuré autour de l’idée du passage d’un état périmé à un état renouvelé.
Soit, se laisser emporter par la certitude d’avoir à déposer « l’ordre ancien » et changer la manière de (« se ») gouverner.
Ce qui sous-entend également, savoir saisir le moment juste permet de mettre à profit ce dispositif énergétique pour procéder, sans inquiétude, à la transition entre L’ANCIEN et le NOUVEAU.
Il y a donc incitation à tourner la page sans nostalgie pour la période qui s’achève.
D’où se libérer de « toute emprise ou toute entrave » pour aller vers le « futur ».
Que le moment est venu de se défaire des structures et des êtres dont l’emprise est devenue inutile.
Se déprendre des schémas périmés sans nostalgie.
Et pour réussir la « révolution » trouver le moment juste.
Tout ceci me fait donc penser à « cette libération du regard de l’autre », à la libération de « cette loyauté familiale » qui d’une certaine manière peut empêcher de… (croyances… qui ne « nous » appartiennent pas…).
Bonne journée Baptiste !